La performance dans des sports chronométrés est liée à de multiples de facteurs. Ils peuvent être physiologiques, biomécaniques, neuromusculaires ou psychologiques. Ils peuvent aussi être par exemple liés à l’âge du sportif, au niveau d’entrainement, au type d’entrainement ou à la durée d’entrainement. Et bien qu’ils soient distincts, ces différents paramètres peuvent tous jouer un rôle dans la performance de l’athlète.
Pour cet article, nous voulions principalement nous intéresser aux facteurs neuromusculaires. C’est pourquoi nous vous présentons l’étude de Lum & Barbosa., 2021 où l’objectif était d’évaluer, par le biais d’une méta-analyse, l’effet de l’entraînement en force sur les performances en contre-la-montre de sports olympiques (course de fond et demi- fond, cyclisme, natation, aviron et kayak).
Ce que nous voulions à travers cette étude, au-delà de savoir que l’entrainement en force a un impact sur les performances chronométrées, c’est de pouvoir répondre à des problématiques plus spécifiques de terrain que peuvent se poser les professionnels de l’entrainement dans la phase de construction de leur suivi sportif.
Les problématiques
Quelle méthode de renforcement musculaire faut-il privilégier ? Quel volume ? Quelle charge ?
Quelle fréquence hebdomadaire faut-il programmer ?
Combien de temps doit durer le cycle spécifique de force ?
À quel niveau d’entrainement est-ce le plus efficace ?
Les méthodes et les paramètres évalués
28 études ont été analysées pour démontrer l’impact d’un entrainement en force sur les performances en contre-la-montre de sports olympiques.
Pour apporter davantage de pertinence aux résultats, d’autres caractéristiques ont été étudiées en parallèle comme :
- l’âge
- le niveau d’entrainement
- le type d’entrainement
- la durée du programme d’entrainement.
Les résultats principaux à retenir
Cette étude a démontré que :
- en généralité, l’entrainement en force a un effet modéré significatif sur les performances en contre-la-montre.
- les méthodes de renforcement musculaire avec des charges lourdes avaient davantage d’efficacité que des méthodes comme la pliométrie, l’endurance de force ou des mixtes de charges lourdes et de travail pliométrique.
- pour les méthodes avec charges lourdes, les entrainements consistaient à faire 1 à 6 séries de 3 à 12 répétitions, 2 à 3 fois par semaine sur une période comprise entre 4 et 6 semaines.
- l’entrainement en force a plus d’effet chez les athlètes très entrainés, indépendamment de leur âge et de la durée du programme d’entrainement.
Conclusion
Nous pouvons en conclure qu’effectivement, un entrainement en force va être bénéfique pour les sports olympiques chronométrés comme la course à pied, le cyclisme, la natation ou encore l’aviron et le kayak. Néanmoins, il est important de ne pas faire de raccourcis en disant que tous les entrainements en force vont avoir un impact positif. En effet, cette étude nous a permis de démontrer notamment que le type d’entrainement, le niveau d’entrainement et le paramétrage du volume et d’intensité des séances jouaient un rôle important dans l’augmentation de ces performances.
En résumé
Référence
Lum, D., & Barbosa, T. M. (2019). Effects of Strength Training on Olympic Time-Based Sport Performance : A Systematic Review and Meta-Analysis of Randomized Controlled Trials. International Journal of Sports Physiology and Performance, 14(10), 1318‑1330.
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