Parfois, lors d’un match, lors d’une compétition le sportif/la sportive a le cœur qui bat plus vite, les mains moites, une boule dans l’estomac, se demande s’il est capable de réussir… pour faire face à cette pression, il va mettre en place des stratégies pour percevoir celle-ci de manière plus infime. Ce sont les stratégies de coping.
Elles visent à diminuer le stress de type compétitif (en lien avec la performance) et le stress de type organisationnel (en lien avec les déplacements, les horaires, l’hébergement, le financement,…).
Lorsque le sportif arrive en compétition par exemple, il va évaluer deux choses : la situation, et donc les demandes perçues pour faire face à celle-ci, et ses ressources, ses propres capacités pour répondre à ces demandes.
Si les demandes perçues sont supérieures au ressources perçues, le sportif est en situation de stress et va donc utilisées des stratégies de coping qui seront adaptées ou non pour tenter de diminuer ce stress.
Exemple de stratégie de coping
– Planifier ses actions
– Rechercher des solutions
– S’énerver pendant la compétition
– Se distraire
– Oublier ses affaires
L’objectif de l’étude ci-dessous était d’observer les relations entre l’estime de soi, l’anxiété et les stratégies de coping pour gérer le stress.
Les auteurs ont choisi de travailler avec la définition de Breckler, S. J et al. (2008) concernant l’estime de soi qui est la suivante : « évaluation émotionnelle globale de sa valeur et par conséquent reflète le sentiment de confiance d’une personne ».
PROTOCOLE DE L’ÉTUDE
Quarante joueurs de hockey sur glace âgées de 20 à 28 ans ont pris part à cette étude. Ils s’entraînaient cinq fois par semaines à hauteur de 3hOO par séance.
Ces sportifs ont passé trois questionnaires (Tableau 1).
Tableau 1 : Les différents questionnaires utilisés
RÉSULTATS
Figure 1 : Figure montrant les différentes corrélations entre les différentes dimensions de questionnaires différents
Des corrélations significatives ont été révélées. De hauts scores sur certaines stratégies de coping sont liées à de hauts scores d’estime de soi et de bas scores d’anxiété quelle soit somatique ou cognitive.
Les joueur ayant de bas niveaux d’anxiété somatique et d’anxiété cognitive (inquiétude) sont capables d’utiliser plus de stratégies pour faire face au stress.
Les auteurs rappellent que cette étude est pionnière en liant les stratégies de coping avec l’estime de soi et l’anxiété dans le monde du hockey sur glace.
CONCLUSION
Suivant le niveau d’estime de soi et le niveau d’anxiété, le niveau des stratégies de coping varie. A travers cette étude, il semblerait opportun de travailler sur la diminution de l’anxiété et l’augmentation de l’estime de soi pour mieux appréhender les moments importants durant les matchs.
RÉFÉRENCE
Kaplánová, A. (2019). Self-esteem, anxiety and coping strategies to manage stress in ice hockey. Acta Gymnica, 49(1), 10‑15.